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16 octobre 2010 6 16 /10 /octobre /2010 17:27

12-ans
Je sais que je ne suis pas de très bonne humeur en ce moment, que je râle beaucoup plus que d’habitude et que je gueule pour un rien.

Je sais que notre vie n’est pas drôle, nous nous enfermons dans notre mal-être, la douleur et la peur.

Je sais aussi que tu m’en veux des choix que j’ai faits, ces choix qui font que tu ne peux plus aller chez ta mère.

Mais aujourd’hui, on est le seize octobre, tu as douze ans, tes premiers pas vers l’adolescence…

J’aimerais que tu sache que je t’adore mon fils d’amour et je te souhaite un très bon anniversaire.

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12 octobre 2010 2 12 /10 /octobre /2010 12:37

merci-mon-poussin
Les semaines, les mois s’enchainent et on est englués dans un train-train sans vie, enfermé chez nous, sur nous. L’ambiance entre nous en prend aussi un coup, le moindre prétexte est bon pour déclencher des reproches, voir des engueulades.

Je me sens prisonnier dans notre vie, forcé à tenir un rôle que je ne me sens pas de tenir, que je n’ai pas envie de tenir. Alors que j’essais de faire la paix avec ce que je suis, que j’ai envie de vivre, cette semaine de liberté dont je n’ai pas vraiment profité jusqu'à maintenant avec la garde alternée me manque.

Le fiston est toujours loin d’être stupide, il le ressent et m’en parle. Il s’en veut, il culpabilise de voir que je ne fais rien, que je m’enfermer. Il entend aussi mes discutions avec les uns et les autres, il est donc au courant de mes envies de sortir, de rencontres.

Vendredi soir, une petite demi-heure au téléphone se fini par une invitation à boire un café. L’évidence de la présence de mon fils à mes cotés remet en question cette invitation mais mon envie est plus forte que ma raison.

Il y a quelques temps, nous avions discutés, mon fils et moi, de la possibilité qu’il se garde seul alors que je m’accorderais une sortie. J’en reparle avec lui, mais il n’est pas convaincu. Sur sa demande, j’essais de trouver en urgence le seul baby-sitter que je connais mais il n’est pas disponible.

Mon envie de bouger en prend un coup dans l’aile mais reste présente, mon fils grimace devant l’idée de rester seul à l’appartement durant toute une soirée alors qu’il vient de démarrer le premier dvd du Seigneur des Anneaux version longue.

Je lui propose alors d’allumer aussi l’ordinateur et changement radical de comportement. Il me rappel qu’il est privé et quand je lui dis qu’exceptionnellement il peut jouer le temps du film, un grand sourire éclaire son visage et je me retrouve avec l’autorisation de sortir jusqu'à minuit.

Je dois avouer que je ne me sens pas forcement fier de moi, je ne sais pas si je ne suis pas un père indigne mais j’ai passé une très bonne soirée.

Une seule chose à dire : « Merci fiston »

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10 octobre 2010 7 10 /10 /octobre /2010 15:26

Devant-le-juge
C’est le jour J. Il est neuf heures moins le quart quand nous arrivons devant le tribunal.

La maman est déjà là, avec sa fille. Notre fils lui saute dans les bras, je dois presque faire le forcing pour avoir une bise. Elle a peur et nous explique que « l’autre » ne va pas tarder, qu’il n’est pas au courant qu’on est convoqué aussi. Pour éviter les ennuis, je vais fumer ma cigarette en haut des marches.

Alors qu’elle passe le portique de sécurité, son homme arrive. Une poignée de main à mon fils, une autre pour moi et il passe à son tour. Nous les suivons de loin, histoire de ne pas être enfermé dans le même ascenseur, puis nous nous installons dans un coin éloigné de la salle d’attente.

Le juge arrive. Il prend directement le fiston avec lui dans le bureau pour un entretient en tête à tête d’une dizaine de minutes. Il ressort et nous convie, la maman et moi, à les rejoindre.

Quarante cinq minutes de confrontation. Les faits son là, posés sur les papiers que le juge à en main, énumérés juste avant par notre fils et par moi maintenant, confirmés à demi mots ou pleinement par la maman.

Le juge essais de la secouer, de lui faire comprendre qu’elle est ce que l’on appelle une femme battue, que ce n’est pas normale qu’il la frappe (en présence des enfants comme en dehors de leur présence), qu’elle doit se bouger pour ses gosses. Je le rejoins en expliquant que je ne comprends pas comment elle en est arrivée là, alors que pendant quatorze ans elle était mon garde du corps, capable de fiche son poing dans la gueule d’un rugbyman qui me cherchait des histoires (et en plein d’autres occasions).

Au cours de l’entretien, je ne cherche pas à l’enfoncer, mais je lui reproche sa situation. Le fait que l’on ne puisse plus communiquer alors qu’il le faut par rapport à l’enfant que nous avons en commun, le fait qu’on avais tout pour réussir une garde alternée que nous avions voulu tout les deux, le fait que ça bouffe ma vie personnelle et sentimentale. Elle ne nie rien, pleure parfois mais n’est pas prête à changer les choses… par peur, par faiblesse…

Aujourd’hui, elle s’inquiète des menaces de son mec, celles proférées juste avant le rendez-vous chez le juge, celles où il annonce qu’il va venir m’égorger si c’est à cause de moi qu’il est convoqué par la justice.

Le juge des enfants rappel qu’il n’est pas là pour juger de la situation de madame, mais juste de celle des enfants. Il estime que j’agis comme il faut en tant que père, me confirme que j’ai fais les bons choix. Il s’apprête à prendre une décision mais finalement se retient, il précise qu’il va mener plus loin ses investigation quant à la situation de madame mais me confirme oralement que la présence de notre fils n’est pas souhaitable chez elle (comme me l’avait déjà dit les assistantes sociales).

Notre fils, pour l’instant, pourra voir sa mère en dehors de chez elle, quelques heures et à condition qu’elle prenne contact avec moi de sa propre initiative. J’ai le droit de m’y opposer, que ce soit par peur pour la sécurité du fiston ou simplement parce que ça ce mets en travers de nos activités. Une décision viendra et légiféra la situation en attendant et en parallèle d’une autre décision, celle du juge des affaires familiale que j’ai saisi de mon coté.

L’audience fini, le juge nous a libéré mon fils et moi pour entendre la maman et son mec dans l’autre affaire, celle concernant leur fille

C’était il y a une bonne semaine et pas de nouvelle… ni du juge (ça ce n’est pas grave), ni de la maman…

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6 octobre 2010 3 06 /10 /octobre /2010 17:41

Devoirs
Je me fais des nœuds à l’estomac avec les devoirs du fiston.

Il me renvoi  sur ce que j’étais à son âge, une très grande intelligence mais une incapacité à travailler. Je n’ai jamais su si c’était simplement de la flemme, de l’inattention, de la dyslexie ou simplement une incompréhension totale de la façon de s’y prendre et de s’organiser.

Depuis, j’ai découvert que mon père souffrait des mêmes difficultés mais ce n’est pas pour autant que j’arrive à trouver des solutions. Par deux fois, il est allé voir une orthophoniste. Deux années qui n’ont pas aidé beaucoup. Je vais surement en parler à la psy qui le suit par rapport aux histoires de sa mère mais je ne suis pas sur qu’elle me trouvera la solution miracle.

Faire les devoirs, réviser les leçons conduit presque inévitablement à une crise, des cris, parfois de pleures. Je ne suis pas forcement pédagogue, pas forcement patient donc je me suis souvent attribué les causes de ces crises. Après avoir vu faire mes parents, mon frère et quelques amis, je n’en suis plus aussi sûr… Même eux ont pétés un câble et abandonné l’affaire…

Il y a quelqu’un qui m’a proposé, plusieurs fois, de venir l’aider. J’avoue que j’apprécie beaucoup cette personne mais je ne sais pas si elle aura le pouvoir de charmer le fiston, comme elle a charmé le père, et de le faire avancer sans qu’il ne se braque.

Le pire, c’est le français. Comme moi, il a un vocabulaire impressionnant, une compréhension de la langue sans défaut. Oralement, pas de soucis, les temps ne posent pas de problème, le sens non plus mais dès qu’il faut écrire ou lire, c’est la catastrophe…

Bref, me voila convoqué par sa prof de français et prof principale par la même occasion pour aborder les difficultés scolaires et je ne sais pas trop ce que je vais pouvoir lui dire … Et elle, aura elle une solution ?

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29 septembre 2010 3 29 /09 /septembre /2010 14:45

Que-lui-repondre
Quand je dis qu’il est intelligent, qu’il a un vocabulaire  et un sens du langage impressionnant…  même si il est aussi nul que son père en orthographe et grammaire.

Une petite phrase lâchée, par rapport à sa mère, sans détourner les yeux de l’écran de l’ordi sur lequel il joue :

«  Je cache ma tristesse et ma colère derrière l’image de l’insouciance… »

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25 septembre 2010 6 25 /09 /septembre /2010 12:53

Putain-je-craque
Soirée tranquille, on n’est pas chez nous. Je ne sais pas si c'est le rosé (normalement non puisqu'il n'en bois pas), ou le coup de téléphone de sa mère mais les langues se délient.

Il est question de notre rendez-vous et suite à ce que l'on vient d'apprendre, il fond en larmes. Des larmes de peur car l'autre sera là, avec nous, devant le juge.

Les mêmes mots encore et encore. Je les connais, ils me font encore mal mais je gère. Je vais toutefois prendre l'air sur le balcon, les nerfs tendus comme toujours dans ce cas la, peut-être un peu plus ce soir. Je vois flou, je rentre discrètement direction la cuisine et le rouleau de sopalin avant de me rassoir avec eux.

La discutions n'est pas fini, encore des mots, encore des maux, je me lève et ressors. Assis par terre dans un coin, je tremble comme une feuille, cette fois je ne vois pas flou mais rouge, je craque.

Ils me rejoignent, c'est l'heure d'aller se chercher un truc a manger, mon fils craque aussi a me voir comme ca, je m'en veux de ne pas avoir vu tout ça avant, je m'en veux de l'avoir laisse dans cette merde si longtemps.

Cette main sur ma jambe me fait du bien, je balbutie des excuses, sèche mes larmes, essais d'apaiser les siennes. L'image que je me suis fait de ce qu'il a dit me hante encore, l'imaginer comme ca, un couteau à la main à son âge me déchire... Même si je ne suis pas sûr que ce ne soit pas une simple projection de son esprit face à son ressentis.

En fait c'est une super soirée, il y aura d’autres larmes. Pas les siennes, pas les miennes, d'autres raisons et encore mon cœur qui flanche.

Un soir, deux adultes et un enfant, trois paires d'yeux humide...

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23 septembre 2010 4 23 /09 /septembre /2010 12:47
Juge-des-enfants
C'est le weekend, enfin !

C'est impossible à croire, mais je rêve de vacances même si je sais que j'abuse puisque ca ne fait qu'une semaine que je suis de retour au boulot. Pas vraiment de rythme pour moi, je me couche à pas d'heure que je sorte ou pas...

Dix heures du mat, grand coup de sonnette. Putain, qui me fait la crasse de me réveiller un samedi matin, alors que je me suis couche il y a moins de quatre heures ? Si c'est encore quelqu'un qui va chez mes voisins et qui c'est trompé de sonnette, je le bouffe !

Je rampe hors de mon lit, enfile un jean sans rien dessous et me voila pieds nus, torse nu dans la rue (toutes ses précisions sur ma tenue ne sont là que pour entretenir le fantasme sur mon personnage) devant mon facteur qui me tend un recommandé.

Tout en signant, j'entrevois le mot "tribunal", je pense à la requête que j'ai posée quelques semaines avant pour modifier les modalités des droits de garde du fiston. Je dois avouer que je suis content d’avoir enfin des nouvelles.

Je jette le recommandé dans le bordel qui recouvre mon bureau et part me préparer mon café/cloppe du réveil. On blablate avec le fiston, on a plein de temps et au final (pour une fois) je suis de bonne humeur. On en vient à parler de « l’affaire » et je me retourne vers l’enveloppe qui trône sur mon bureau afin de voir quand est prévu notre audience…

Au moment où ma main saisie l’enveloppe, mes yeux se posent sur le nom de l’expéditeur. Une angoisse, non une incompréhension me traverse. Au lieu de « Tribunal des Affaires Familiales », il est écrit « Tribunal des Enfants ».
J’ouvre précipitamment et découvre une convocation pour moi et le fiston, dans le cadre d’une procédure d’assistance éducative.

Il est précisé que cette procédure a pour objet d’évaluer si les enfants sont en danger ou si leurs conditions d’éducation sont gravement compromises et que des moyens d’aide ou de protection pourront être envisagés. Il est précisé aussi que je peux me rendre à cette convocation avec ou sans avocat (on me conseil quand même l’avocat), que je peux, avant l’audience, consulter le dossier au tribunal de enfants.

Par contre rien sur la mère de mon fils, je ne sais pas si elle aussi est convoquée, je ne sais pas si elle est mise en cause, et là c’est la claque. Je me sens jugé, je me sens trahis, j’en viens à croire que c’est moi qui suis responsable de la situation de mon fils, que je suis un mauvais père.

On est samedi, impossible d’avoir le tribunal ou quelque service que ce soit… J’appelle tous les gens que je connais, qui connaissent la situation et mon ex, pour voir si c’est eux qui ont fait quelque chose. Je me doute que non, mais j’ai besoin de me rassurer, d’en parler et comme je suis impuissant jusqu’au lundi, je me rassure comme je peux.

Il s’avère que ce sont les services sociaux de la ville de Toulouse qui ont fait un signalement au juge des enfants, j’en aurais la confirmation en appelant le tribunal le lundi suivant, puis encore en parlant aux A.S. le mercredi.

Après un weekend d’angoisse, me voila parti pour un mois à me demander ce que l’avenir nous réserve, quelles décisions vont être prises et comment vont-elles être mise en application.

Ma vie va elle être enfin plus simple ? …
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10 septembre 2010 5 10 /09 /septembre /2010 06:56

Non-presentation
Le fiston est de retour de ses vacances, quelques temps maintenant qu’il n’a pas vu sa mère.

Dès le lendemain, je convoque une assemblée de crise avec ma mère, son homme, le fiston et moi. Une heure de discutions et de négociations pour en arriver à la décision suivante :

On espère que la maman va donner signe de vie avant l’heure prévu. Si ce n’est pas le cas, pas question d’envoyer notre bout d’homme dans un lieu non sécurisé. On fera ce qu’il faut.

Si elle appelle, je l’oblige à une rencontre avec le Grand père comme intermédiaire. Si elle peut me rassurer, si j’ai des « garantis », je ne m’opposerais pas à la semaine mère/fils. Dans le cas contraire, retour à la première option.

Il n’y aura pas d’appelle.
Devant le regard et les mots du fiston, on bascule quand même sur l’option numéro deux.

Nous voila à trois en bas de chez elle. Comme annoncé, l’interphone de marche pas. C’est l’été, les fenêtres sont ouvertes, je me mets à crier son nom devant les yeux ébahie et inquiet de notre fils. Elle finit par apparaitre, me demande ce que je veux, grimace à ma demande mais descends quand même… seule.

Comme le dira le grand-père, ce n’est pas elle ! Elle est terrifiée, elle tremble de partout, elle ne contrôle plus sa respiration. Moins de 5 minutes, elle me demande 3 fois si j’ai fini, si elle remonte et si je lui laisse notre fils. 3 fois je lui réponds que je ne peux pas lui laisser dans ces conditions. Mon fils pleure, plus encore quand je refuse qu’il monte embrasser sa sœur. Sa mère tremble plus encore, si c’est possible, mais ne vers aucune larme et remonte.

Comme le dira plus tard notre fils, elle n’a plus de larme a verser.

Son regard est triste et résigné, alors qu’elle nous regarde faire demi-tour depuis sa fenêtre. Au même moment, l’Autre sort précipitamment de l’immeuble. De gros sanglots sur le siège arrière, une chape de plomb dans le siège passager, on rentre.

Merci super mamie qui a embarqué sont petit-fils dans un week-end, à deux, dans notre village natal… des mamies, des enfants, la piscine municipale…

Bravo PpP, on peut dire que tu avance !

Aujourd’hui tu viens de faire ton Premier acte de Non présentation d’enfant.

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6 septembre 2010 1 06 /09 /septembre /2010 07:39

Vacances-et-retour
C’est l’avant dernier week-end des vacances. Cela va faire cinq semaines que mon fils n’a pas vu sa mère.
Juste après son appel, je l’ai récupéré et occupé.

Une semaine seul chez mon père au bord de la méditerranée, une semaine  en vacances avec un couple d’amis et leurs enfants, une autre où je les ai rejoint  avant que l’on file sur la région bordelaise. Il a fini son périple, avec quelques jours chez le frère de sa mère, avant de revenir sur Toulouse.

Sa mère c’est enfin manifester, elle souhaite le voir. Lui, c’est plus mitigé. Ces quelques jours dans sa famille, première fois depuis des années, l’incite à préférer rester loin de nous. Je dis bien nous, car il a envie de me laisser du temps, il sent bien que j’ai besoin et envie de souffler. Il n’est pas con non plus et connait, je pense, l’existence d’une personne qui me fait passer du temps derrière mon ordi ou au téléphone, une personne qui fait qu’il a déjà passé une nuit chez mamie.

Avec son téléphone, avec celui de son oncle, pendant cinq jours, ils essayeront de joindre sa mère. Ils m’appellent et me demandent l’autorisation de rester en Charente. Dans ma situation, je ne peux pas leur accorder ce moment, il finit donc par prendre le train.

J’essais moi aussi d’avoir des nouvelles de la maman. Ne pas savoir quelle est la situation chez elle ne me rassure pas.

Je discute avec le tonton alors qu’il me donne l’horaire d’arrivé de mon fils, il me dit qu’il y en a un qui veux me parler en arrivant.

C’est chose faite. A peine dans la voiture, il lâche un « je ne veux pas y aller, je veux aller voir la police… » Le pote qui nous accompagne, s’enfonce au fond du siège passager, mal devant ces mots.

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21 août 2010 6 21 /08 /août /2010 11:11

Atrocites

 

Il a menacé de jeter ma sœur par la fenêtre du neuvième, le chat aussi.

Un jour, il m'a envoyé chercher maman au quatrième en caleçon, elle mettait trop longtemps avec le voisin.

En rentrant, il l'a attrapé par la gorge, contre la porte.

Mais je reste dans ma chambre ! Je dors, je joue, je mange dans ma chambre...

J'ai parfois peur quand il me menace avec un coteau, pour plaisanter. Il le fait aussi à maman.

Quand la police est venue, j'ai fait une bêtise en t'appelant. Il a dit que ce sera ma faute s’il te fait du mal à toi aussi papa ! A Papou et Mamie aussi !

Il lui a dit : "Tu le vois ce doigt ? La prochaine fois, je te l'enfonce et je te sors l'œil de son orbite !"

Quand j'ai vu maman, elle saignait là, ça coulait sur la joue.

Il ne faut surtout pas dire ton nom ou parler de toi, sinon il casse tout et des fois...

Maman m'a sortis de l'appartement, elle est allé chercher le bébé et me l'a mis dans le bras. Elle m'a demandé d'attendre là qu'elle m'appelle, j'ai attendu au moins une heure...

On n'a pas le droit de sortir, tu vois l'épicerie ? Au coin près du métro ?... Et bien c'est trop loin. Par contre lui il va au bar quand il veut.

Avec cousine, on est allé au marché. Il ne voulait pas venir car il était fatigué, mais en fait il nous a suivis en cachette.

Il ne voulait pas qu'on prenne la voiture de tatie. Il nous a dit de prendre le métro, que c'était plus sympa. Mais en fait, comme ça, elles ne pouvaient pas partir de Toulouse... Et c'est lui qui a toutes les clés.

De toute façon, le jour ou ta fille est assez grande, elle aussi elle en prendra des baffes.

Si t'es pas contente, tu te casse, je prends ma fille direction chez moi, dans la famille, au bled (Pas de racisme primaire ici, ce n'est pas le propos. Merci d'avance).

En fait, un jour il l'a fait quand maman avait encore bb dans le ventre. Pendant le déménagement, il l'a poussé dans l'escalier.

Il fouille aussi dans mon téléphone. C'est pour ça que j'ai mis un deuxième code. C'est lui qui a le téléphone de maman.

Ton père, il s'occupe de son cul et il a qu'a aller retrouver sa pute à Bordeaux.

 

Pas besoin d'aller bien loin pour entendre parler d'horreurs... Toulouse 2010
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Qui ? Que ? Quoi ? Encore...

  • PpP
  • Toulousain d’adoption.
Homme à plein temps.
Papa tout autant.
De la crise d'ado à celle de la quarantaine, de la crise de nerfs à la crise de rire, ma vie dans tous ses états.
  • Toulousain d’adoption. Homme à plein temps. Papa tout autant. De la crise d'ado à celle de la quarantaine, de la crise de nerfs à la crise de rire, ma vie dans tous ses états.

Ma vie ici


Toulousain d’adoption.

Homme à plein temps.

Papa tout autant.

Pas facile de se décrire, de mettre un trait de caractère en avant plus qu’un autre. Ce lieu est pourtant une partie de mon univers aujourd’hui. Un espace de liberté ou je peux jeter mes pensées, mes problèmes, mes joies, des anecdotes plus ou moins drôle de ma vie, un lieu d’échange parfois

De la crise d'ado à celle de la quarantaine, de la crise de nerfs à la crise de rire, ma vie dans tous ses états.



Depuis le temps que je suis ici, j’ai croisé d’autres vies, d’autres univers.

Les Vieux Dossiers De Ma Vie

2,3 trucs encore

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