Ma vie dans tous ses états

C’est un joli prénom, c’était la pierre préférée de la mère de mon fils.

Nous ne nous connaissons pas encore, ça viendra surement. Depuis un peu plus d’une semaine tu as bousculé mon cœur et ma tête, depuis un peu plus d’une semaine tu es venu au monde.
Pourtant nous n’avons rien en commun, ah si ton frère, mon fils.
Pourtant la nuit ou tu as entrainé ta mère à la maternité, je me suis retrouver a vous rejoindre.
Pourtant, le jour où tu es née, c’est moi qui ai annoncé ta naissance à ton frère.

Si un jour il te reproche d’exister, tu pourras lui rappeler ses larmes de joie et de fierté quand il s’est effondré en disant : « Je suis grand frère… Je suis grand frère… ». Il ne t’a toujours pas vu, faut dire que ce n’était pas forcement une bonne idée de naitre avant le septième mois, mais il est déjà fière de toi car tu grandis bien.
Moi de mon coté, j’hésite depuis quelques jours sur la façon de poser mes mots à propos de ta naissance. Comme je l’ai dis, nous ne somme rien l’un pour l’autre, cependant tu ne peux pas imaginer l’effet que tu as suscité en moi.

Ta mère et moi avons vécu quatorze ans ensemble. Nous étions plutôt jeunes quand nous nous somme connu, ni l’un ni l’autre ne voulait entendre parler mariage, ni l’un ni l’autre ne voulait d’enfant. Seulement un jour ton frère a pointé son nez. Ça a changer beaucoup de choses en moi, j’ai découvert un autre amour. Un amour qui ce partage, à l’inverse de celui que l’on porte à celle qu’on aime, un amour que je voulais ressentir encore. Autant j’avais découvert le plaisir d’être père et l’envie de l’être encore, autant ta mère est restée sur ces positions, elle avait un enfant mais n’en voulais plus d’autres…

J’ai essayé de la convaincre, de lui faire changer d’avis, puis un jour j’ai renoncé, faisant le deuil de la petite sœur. Depuis ce jour je me suis interdis de m’imaginer avec un autre enfant, avec le temps je me suis convaincu que j’étais trop vieux et que de toute façon je n’en voulais plus. Mais voila tu viens de naitre, nous sommes allé voir ta maman, et ZouZou de dire que maintenant vous aviez droit à un petit frère. Explosion de rire générale et ta mère de rajouter : « Mon merci, maintenant tu vois avec ton père. »

Gloups, Hic, Couak… « Pas possible, je suis trop vieux et j’en veux pas ».
Je sais que je me mens, mais c’est le plus intelligent a faire… En plus je suis seul et même si je rencontrais quelqu’un, ca ne se mets pas en route comme ça, de suite.
L’histoire avec ta mère c’est fini trop tard, je n’ai pas rencontré la personne idéale suffisamment tôt et je ne rencontrerais plus la femme rêvée.