Ma vie dans tous ses états

Après la séance maquillage, l’apéro et le resto (ici), c’est partis pour la boite de night.
Génial une place juste devant, je donne un petit coup de main inutile pour garer la voiture. Bang… Me voila en train de brutaliser le pare-choc de la voiture de derrière, sous le regard des videurs (pardon physionomistes), et les remontrances des filles.
Ma réputation de « Mr créneau » va en prendre un coup… dans le pare-choc et au final ce n’était même pas grave, ce n’était pas dans cette boite ou on allait.

Sympa, 2 salles, 2 ambiances et un bar extérieur, c’est grand… surtout qu’a par nous quatre, il n’y a pas grand monde. Ce n’est pas grave, il reste la demi-bouteille de gin de MissFleureBleue à finir en attendant que la salle soit remplie.

Toujours aussi perdu dans l’interprétation des signes émient par le sexe opposé, le PpP que je suis a essayé de prendre des leçons. Observant tour à tour les femmes et les hommes, au fil de la soirée les couples. Je crois que je ne suis toujours pas doué pour les études…
La soirée avançant, l’alcool aidant (merci la nouvelle bouteille de gin), j’ai fini sur la piste mais jamais très loin du bar. Allez un pied gauche en avant, l’autre pied gauche qui suit avec un temps de retard et mes bras gauche qui vivent leurs vies.

4 heures on part, 4heure 45 on est toujours là, attendant MissFleureBleue et MissYeuxTerrible trop occupé pour penser à rentrer. On est dehors et la pluie c’est arrêté pour la première fois de la soirée, on a de la chance sur ce coup là.
Retour à la maison, à non, j’oubli  la pause pipi sur un parking en deux voitures…  Enfin un canapé, dans moins d’une heure PpP aura fait le tour du cadran, tandis qu’on attaque l’after-picole. Vodka pour nous quatre, et Sam (celui qui conduit mais qui ne bois pas) a décider de rattraper notre état éthylique.  Ca y est j’ai fait mon tour de cadran, je m’écroule dans mon canapé-lit et tente de virer ces charmantes demoiselles, mortes de rire, de ma chambre.

C’est cool, j’ai choisi un lit double plutôt qu’un lit en 90, mais il faut partager l’espace avec ceux qui ne dorment pas. Et ces dames ne semblent pas pressées d’aller au lit, la quantième fille arrive dans 4 ou 5 heures, mais le manque de sommeil ne semble inquiéter personne… Allez une autre tournée, j’avais oublié que les femmes buvaient aussi.

On est vendredi, c'est le week-end, un vrai week-end de 3 jours, un week-end entre fille chez Lou.
Entre les semaines précédente qui voient mon moral me tomber dans les chaussettes et ce jeudi mortel, j'attends ces trois jours avec impatience.

Levé 6h, plus d'une heure et demie avant mon heure de travailleur, car avant de partir pour mon week-end, je dois faire un petit détour. Pas grand-chose, juste 300 Km pour me ravitailler en cigarettes espagnoles, en plus pour l'occasion, je livre les dames avec qui je passe le week-end.

Ça y est, je commence déjà à manquer de sommeil, la nuit a été courte et ce n'est que la première d'une série de trois... 7h15 j'attrape à la volée ma co-voiturière (faudra que je parle d'elle un de ces jour car c'est un sacré numéro...) et nous voila partis pour l'Espagne. Pas de tourisme, on regarde le paysage, mais on ne ralentit pas, juste une petite pause pour faire la photo qui illustre cet article. "Le bonheur d'Eva", un sex-shop perdu dans un tout petit village de l'Ariège ou il y a sûrement plus de vaches que d'habitants...

Shopping ultrarapide à la frontière, on ne perd pas de temps, on sait ce qu'on veut et ou le trouver, puis retour sur Toulouse. Petite pause-café chez ma co-voiturière, le temps de regarder deux trois trucs sur l'ordi et retour chez moi pour faire ma valise et prendre une douche glacée.

Ça y est, c'est parti...

Me voila sur l'autoroute, l'aiguille du compteur calée entre 140 et 150, le paysage défile, je le regarde à peine tellement je le connais. Je serais un peu plus attentif quand je traverserais le Gers et le Lot et Garonne, histoire de me re-imprégner des paysages de mon enfance, enfin si le ciel arrête de me pleuvoir dessus.

Il y a quand même un problème, des soucis s'accrochent, j'ai l'impression qu'ils veulent venir en week-end avec moi, mais moi je n’en veux pas. Je veux qu'ils restent à Toulouse, et s'ils s'ennuient sans moi, qu'ils aillent voir quelqu'un d'autre, la mère de mon fils par exemple (ok, ce n’est pas gentil de ma part...).

Allez PpP, libère-toi d'eux quelque temps, bon tu ne peux pas rouler plus vite pour essayer de les semer, tu as un autoradio CD, alors mets-toi quelque chose rien que pour toi. Ok, alors musique à fond, autant que le permet un poste d'origine, et comme tu es seul sur l'autoroute tu n'as même pas a avoir honte de ce que tu vas écouter. C'est partis pour deux heures de Pop/NewWave Anglaise, pur son 80's et même pas honte.
Les kilomètres passent, les soucis s'effacent. Avant-dernière sortie avant d'arriver, mon cerveau me joue un mauvais tour, me rappelant qu'il est habitué à prendre cette sortie, et moi de lui rappeler que c'est fini.

Me voila déjà sur la rocade, c'est difficile de reprendre le 90km/h, je fouille ma mémoire pour me souvenir de la sortie à prendre... ok je vois c'est après "soleil"... Et zut c'était là... Bon je prends la suivante et je passe par la ville.
Il faut dire que j'ai la tête ailleurs, je me demande ou je vais, un Week-end entre filles, il y a des années, des siècles que je n'ai pas faits ça...