Ce soir ce n’est pas la mienne, même si je la sens latente en moi.
Non ce soir, c’est celle de Zouzou.
Le voila de retour d’une semaine « normal » chez maman, ce n’était pas arrivé depuis avant les vacances d’été. Un retour plein de mots, plein de maux mais avec le sourire.
Un gouter simple mais qui le met en joie, pourtant ce ne sont que quelques pommes mais aucune de la même variété. Quelques activités divers et toujours cette question qui revient au moins dix fois : « Et toi papa, ça va ? T’as passé une bonne semaine ? »
Un repas agréable en tête à tête, c’est lui qui à préparé la rouelle à la moutarde. Entrée, plat, dessert, que des choses qu’il aime, que nous aimons. Et encore cette question qui tombe régulièrement : « Et toi papa, ça va ? T’as passé une bonne semaine ? »
Une petite soirée Wii entre père et fils, pour une fois je gagne et là, la colère s’extériorise enfin. C'est impressionnant ce mélange de colère, d'impuissance qui est en lui, des larmes, des sanglots, la fragilité de l’enfance qui s’écrase contre l’incompréhension de ce monde d’adulte immature et égocentrique que sont ses parents.
Un gros coup de fatigue, si j’osais je dirais une bonne dépression, plus dur encore à son âge tant il est difficile de ce poser les bonnes questions, de trouver les réponses à une vie qui vous est encore étrangère. Plus d’une heure pour faire passer ses larmes, une heure de câlins, de mots, de baisers, d’écoute, de réconfort, d’impuissance.
Je suis conscient de tous les manques qu'il peut ressentir avec moi, de la difficulté à subir mon caractère lunatique, mais il y a des soirs comme ça ou j'aimerais simplement empêcher sa mère de l'avoir …