Que dire d’autre sinon que c’est super sympa, fin novembre, de pouvoir déjeuner en terrasse et de profiter du soleil.
Un tête-à-tête des plus agréable de près de deux heures avec un retour au boulot vers trois heures moins le quart… Si bien que mon patron c’est inquiété et m’a demandé si j’avais eu un problème (c’est plutôt rare que je m’absente entre midi et deux). Mais ca c’est accessoire, l’important c’est mon moment tranquille avec ma cop’s.
On a profité de ce moment pour vider notre sac sur nos boulots respectifs, les heures que l’on fait, l’investissement que l’on y met sans finalement avoir le retour escompter. On a saupoudré notre conversation d’une pincée de souvenirs de notre époque de jeunes trentenaires, de nos soirées, de nos amis.
La voila en train de me raconter qu’après plus d’un an sans rien, sans personne, elle a rencontré un mec. Un petit jeune de 11 ans de moins qu’elle, en déplacement dans son entreprise. Un petit jeune de Bordeaux, comme nous, qui lui a fait un rentre dedans d’enfer pendant quelques jours et pour lequel elle a céder.
Apparemment c’était d’enfer… ses nuits ont pris une autre dimension pendant 4 jours. Fini l’hôtel pour lui, du moins jusqu’au moment où il lui a dit qu’il était amoureux, qu’il en voulait plus, qu’il ne voulait plus rentrer chez lui mais s’installer avec elle… Heuuuuuu… Un peu rapide non ? Surtout quand on connait la Dame en question.
De mon coté, je rie… du moins je rie jaune.
Je me lance à mon tour.
Je lui parle de mes histoires, de cette femme (qu’elle connait) avec qui je partage ma vie en pointillé depuis plus d’un an. De mes envies par rapport à elle, des ses envies à elle, de mes doutes, de mes peurs et surtout du fait que je ne me sens pas prêt pour le moment. Je lui offre quelques détails sur nos week-ends à deux ou en tribu, sur nos interminables discutions, sur le partage qui existe entre nous, sur nos nuits chaudes en toutes saisons.
Je lui parle aussi de cette autre, celle qui ébouriffe ma vie depuis neuf mois. Cette fille pour qui j’ai craqué une fois et qui est encore plus jeune que le mec dont nous avions parlé quelques minutes avant. Je lui raconte tout. Ce qu’elle savait déjà, ce qu’elle imaginait un peu et le reste. Le jeu du chat et de la sourie qui existe entre moi et cette fille, l’attirance qui me semble réciproque mais qui n’est pas confirmer, mes doutes, mon envie de la revoir…
Elle est morte de rire devant la similitude entre son copain et moi. Elle reste perplexe quant au fait que je ne cherche pas « efficacement » à revoir ma belle… et inversement s’il y a attirance mutuelle. Elle me met en garde contre la souffrance que je risque d’éprouver à jouer à ce jeux là, me rappel « Ma Douce A. » et à quel point je regrette de n’avoir pas craqué à l’époque. Elle me souffle aussi deux mots sur les risques que j’encoure à vouloir l’impossible et notamment sur le danger de perdre l’autre demoiselle... celle qui veux de moi.
Franchement, c’est génial de faire une pause comme celle là dans une journée de travail. Je ne vais pas dire que ça motive pour retourner travailler mais ça fait du bien. Et maintenant que l’on bosse à moins de trois cents mètres l’un de l’autre, faudra renouveler l’expérience.